Alors voilà, en démontant le collecteur d'échappement du moteur, on a cassé un goujon dans la culasse... Cela arrive malheureusement, à cause de la chaleur du moteur qui favorise la corrosion des vis.Dans ce genre de situation, il existe des extracteurs. Ici ce ne sera pas facile car le goujon a cassé à 1 cm dans la culasse. Ces extracteurs sont en fait des tiges en acier, très dur, que l'on va rentrer de force dans le goujon après avoir percé un trou bien au centre et dans l'axe du goujon. Généralement tout est vendu dans le kit (foret, extracteur...)
Je conseils de mettre un coup de pointeau afin d'aider à ce positionner.
Jusqu'à là j'ai de la chance : je suis relativement bien au centre et surtout je suis dans l'axe! On enfile donc l'extracteur à grand coup de marteau. Puis on place une espèce de douille, que l'on va faire tourner avec une clé à oeil. On prie pour que le goujon vienne et......
claque!
Comment ça claque? C'était pas censé faire claque!
Ho la bonne blague : le centreur est cassé dans le goujon!
Alors là, on est un petit peu dans la m***e....
Comment faire pour arriver à percer un bout de métal ultra dur, dans un goujon, sur une culasse??
On va essayer de faire une succession de trou autour de l'extracteur afin de voir s'il veut sortir. Après 1 heure d'essai acharné et 5 forets pétés, il faut se rendre à l'évidence : ça ne marchera pas!A ce stade il ne reste plus beaucoup de solutions, il va falloir percer plus gros que le diamètre du goujon, et mettre un insert fileté.
Heureusement, on a de la matière autour du goujon, on va donc pouvoir réaliser cette opération sans altérer la solidité de la culasse.
Par contre, impossible de faire ça avec la culasse monter sur le bloc, il va falloir la démonter afin de pouvoir percer avec la perceuse colonne.
Il faut voir le bon côté des choses, au moins, on va pouvoir faire un examen un peu plus approfondie de l'état du moteur!
Mais ce sera la semaine prochaine car, il est trop tard pour attaquer maintenant!
au programme de cette journée :
remontage du palier d'embrayage et de l'embrayage
remontage de la butée d'embrayage sur la boite
pièce neuve :
palier d'embrayage : sur webdealauto.com, Palier de guidage, embrayage SACHS 1863869002, prix : 10.35 ttc
kit d'embrayage complet (disque, mécanisme, buté) : idem : Kit d'embrayage SACHS 3000815001, prix : 213.86 ttc
Remontage du palier :
Le palier d'embrayage est un petit roulement qui vient supporter l'arbre de boite à vitesse.
On doit le changer car il est HS.
Pour le mettre ce n'est pas très compliqué, c'est un peu comme les joints d'arbre à came : on utilise une douille du même diamètre et on le met en tapotant doucement avec un marteau.
Il doit rentrer sans trop forcer, jusqu'en butée.
Attention quand même au sens de montage : les "aiguilles" (la partie qui tourne) doit ce trouver côté boite à vitesse.
Remontage de l'embrayage :
Il faut tout d'abord ce munir d'un centreur.
Cet outil permet d'être sur que le dique d'embrayage soit bien centré dans le mécanisme. Sinon, il sera impossible de ré-accoupler l'arbre de la boite à vitesse!
Il faut qu'il ai un diamètre de 1,79 cm (ou 1,8 on est pas au dixième) par 13 cm de long.
Nous on est partie d'un plus petit et on a fait des tours avec du scoth d'électricien pour agrandir le diamètre.
Mettre le disque en place tenu par le centreur.
Présenter le mécansime et le mettre en veillant bien à faire coincider les centeurs
Ensuite approcher les vis de fixation.
Les serrer progressivement en croix.
finir le serrage à 2 M/Kg (bien serrer mais pas comme un sourd non plus!)
Petite astuce : on a mis de la graisse aluminium sur les filets des vis afin de faciliter un hypothétique démontage futur
Remontage de la butée :
pour cela, il faut un peu de patience : il y a deux clips qui la tienne sur la boite, il faut arriver a les enlever avec un tournevis pour demonter l'ancienne. Le remontage est un peu plus facile...
et voilà pour aujourd'hui
la semaine prochaine on s'occupe d'un léger souci que l'on a eu au demontage du moteur : extraire un goujon de fixation sur collecteur d'échappement qui a cassé dans la culasse!
c'est un peu embêtant, et malheureusement ca arrive souvent...
Au programme de cette journée :
Et bien non, on n'est pas mort!
On recommence même à travailler sur la voiture, après des mois d'absence ....
Quel bonheur de remettre les mains dans le cambouis!
Au programme de la journée :
Faire le point des pièces que l'on a achetées (car on c'est aperçu que l'on avait la courroie de distribution en double....)
Faire le point sur les pièces qu'il nous manque encore
Tomber le carter inférieur pour voir ce qui ce passe la bas dedans
Démontage du carter:
Défaire les 24 vis qui tiennent le carter (ca en fait beaucoup!)
Tapoter légèrement avec un maillet, un coup d'un côté un coup de l'autre pour le décoller.
Si le moteur est encore sur la voiture, il faut obligatoirement desserrer les vis de support moteur et lever le moteur, car sinon le berceau empêche de démonter le carter...
Ha ca ne va pas vite me direz vous...et vous avez raison !
On n'a malheureusement pas bien le choix, de gros travaux dans le garage nous oblige à mettre ce projet un peu au ralenti. Mais tant pis, on n'est pas là pour ce mettre la pression ! Normalement fin août on devrais pouvoir reprendre à rythme plus soutenu.
Enfin on ne fait pas rien non plus :
Sablage, peinture et polytrolage des pièces démontés !
Après avoir démonté les collecteurs, on peut s'attaquer à refaire une beauté au bloc moteur et à la culasse. Pour le moment on ne fait que de l'esthétique, on ne va pas pousser très loin la réfection d'un point de vue « mécanique » : juste changement de tous les joints, distribution, vidange, bougies...bref de l'entretient. Pourquoi? Simplement parce que le moteur tourne bien, et que l'on ne veux pas dépenser des sous inutilement!
Alors qu'avons nous fait ses 3 dernières semaines, et bien à vrai dire, moi pas grand chose! J'ai laisser Thierry voler de ces propres ailes. Et il commence à ce débrouiller pas trop mal le bougre!!
Il a finit de dégraisser le moteur avec la méthode habituel (white-spirit, acétone, chiffon....), ensuite il s'est attaqué à « belgommer » la culasse. Pour ceux qui ne connaisse pas le Belgom, c'est un fabriquant de produit de nettoyage qui propose, entre autre, un très bon produit pour nettoyer les Alu.
Il s'applique à l'aide de laine d'acier assez fine (dispo en magasin de bricolage), on frotte, jusqu'à tout soit propre et on essuie avec un chiffon pour lustrer.
Un lien du produit pour voir ce que c'est : http://www.norauto.fr/Acheter-BELGOM-Alu-special-moto-250-ml/Produits-entretien/Carrosserie/Traitements-Specifiques/401225-NorautoSI-/2.html
Ensuite on va enlever la rouille de surface sur le bloc moteur. Pour cela j'ai utiliser une brosse laitonné monter sur perceuse pour dégrossir le travail, et je fini à la brosse de fer.
On dépoussière, et on fait un dégraissage final à l'acétone avant la mise en peinture.
La peinture justement parlons en!
Il n'est pas facile de trouver une peinture qui tienne sur de la fonte, qui résiste à la chaleur, à l'huile, à l'essence....
Je vous déconseille vivement les peintures en bombe haute température, genre peinture à barbecue, qui donne un résultat certes flatteur, mais qui ne résiste guère plus d'un an!
Je vous conseil plutôt de faire un tour sur le site suivant :
Je vous ai déjà parlé d'eux quand on à repeint la boîte à vitesse, puisque l'on a utilisé la même peinture. Ne croyez pas que j'ai des actions dans cette entreprise, c'est juste que pour le moment, tout les produits que l'on a essayer se sont montré efficace.
Dans le cas présent, ce sera la peinture noir ref PMV 3030, anti corrosion et qui résiste au températures jusqu'à 180°c (ce qui est suffisant pour un bloc moteur). J'aime bien cette peinture pour plusieurs raison :
sont rendu satiné est propre sans faire trop neuf
elle s'étend très bien
Une fois sèche, elle a une fâcheuse tendance à ne plus vouloir ce décrocher de là ou elle est! D'ailleurs je vous conseil de mettre des gants, surtout si vous êtes dentiste (vos client apprécierons!)
On opte pour une application au pinceau, cela évite bien un long travail de masquage des parties qui ne sont pas à peindre.
On commence avec un tout petit pinceau pour faire les zones délicates, comme la frontière entre les zones à peindre et les non-peintes, et on fini avec un pinceau plus gros.
Conseil de mon ami Thierry : n'hésitez pas à allonger la peinture avec de l'acétone pour la rendre plus fluide, afin quelle ce «tende» mieux, et éviter les traces de pinceau.
C'est un exercice assez long, il faut savoir prendre son temps pour une résultat final de toute beauté!
Place aux photos :
Avant | Après |
J'en profite pour féliciter Thierry pour la qualité de son travail, on sent que la peinture c'est son truc!
Au programme aujourd'hui : démontage de tout ce qui est resté sur le moteur.
C'est à dire, les sondes de température, le régulateur de contre pression, 2/3 bricoles....Mais surtout les collecteurs d'admission et d'échappement.
C'est bien là plus grosse partit du travail qui nous a valut pas mal de « nom de dieux ,de nom de dieux » de ma part! Et oui ca n'a pourtant pas l'air compliqué de démonter une 20ene de vis, mais quand elle sont soudées par la rouille, c'est plus pareil.... C'est malheureusement souvent le cas quand on s'attaque à ces bêtes là!
On a attaqué par le collecteur d'admission, pensant que ca allait être plus facile, grossière erreurs. La première vis BTR fut « foiré » (pour ceux qui ne connaisse pas c'est un terme technique pour dire que les empreintes de la vis ce sont complètement arrondis, ce qui rend tout démontage très long et pénible). Et ce fut le cas pour 6 des 8 vis qui tiennent ce satané collecteur!
Petit conseil, quand on veut mettre toutes les chances de sont côté, on n'hésite pas à utiliser du dégrippant, genre WD40 (dispo dans tout les magasins de bricolage que se respecte), et de taper (pas comme une brute non plus) la tête de la vis afin de décoller un peu les filets.
Pour nous cela n'a pas suffit...
Une fois les vis foirées, il ne reste pas quinze mille solutions. Pour ma part, je commence par essayer de la prendre avec une grosse pince étau. Ici pas facile, le collecteur d'échappement faisant barrage.
2e solution (que je n'apprécie pas plus que ca mais faut avouer qu'elle donne de bon résultat) le burin et le marteau. On commence avec un burin coupant pour faire une empreinte au bord de la tête de la vis, puis on en prend un avec un bout arrondi, et on tape pour la dévisser. Opération concluante sur la première. Sur la deuxième ce fut moins glorieux, je suis arrivé à fendre le collecteur (voilà pourquoi j'aime moyen cette technique!). Le mal ne fut que contenu, on pourra le faire ressouder.
Bon, maintenant fini les bêtises, on va plutôt faire marcher le cerveaux!
On va démonter le collecteur d'échappement pour faire de la place.
Pour ce faire, on démonte la durite qui va du collecteur à la wastegate.
On n'a pu l'enlever que du coté wastegate, de l'autre c'est bloqué....Tant pis ca nous gêne pas plus que ca.
On va laisser le turbo sur le collecteur, on enlève donc les 2 durites qui sont accrochées au turbo.
Maintenant on peut enlever les 10 écrous qui le fixe, pas de souci majeur, si ce n'est les deux du coté droit, le turbo empêchant d'utiliser la « clés qui va bien », avec une clés à oeil ca passe.
Bon le collecteur d'échappement est enlevé, on peut enfin accéder facilement au vis du collecteur d'échappement. On va donc retenter notre chance avec la pince étau. Je me suis péter les deux mains à la serrer, mais on y est arrivé!
Et voilà le résultat :
Après de longues semaines d'attente sans toucher à la voiture, nous voilà reparti, pour une séance de nettoyage intense!
Le moteur est sorti, il est sale (très sale!), recouvert de 15 ans de fuite d'huile, brulé par le chaleur du moteur et du turbo, ca annonce une séance difficile.
Thierry a déjà enfilé ses gants, pinceau de nettoyage à la main, il se jette sur le moteur......On se calme Thierry!
Avant d'attaquer le nettoyage, il faut déjà boucher tous les trous d'admission et d'échappement.
Pour ce faire rien de plus simple : film plastique et collier plastique.
On enroule le plastique autour du trou et on sert avec le collier pour que ca tienne.
N'hésitez pas à faire du solide, il ne faudrait pas que de l'eau rentre dans le moteur. Faites ça pour chaque trou-trou, pour l'entrée et la sortie du turbo.... pour les trous d'injecteur, on a bourré un chiffon dedans. Attention de pas trop insister dessus avec l'eau, car au bout d'un moment le chiffon se prend pour une éponge.
Si il n'y a plus l'allumeur, bouchez le trou avec une plaque de bois ou de plastique, avec un bout de chambre à air de vélo pour faire le joint, et serrer le tout avec la fixation de l'allumeur.
Maintenant on peut rentrer dans le vif du sujet! Comme pour le compartiment moteur on se sert d'un détergent/dégraissant qui rétrécit les mains.
On applique, on frotte, on rince, et on recommence!
Il nous faudra bien 3 heures pour en arriver à bout. Il a fallu pour les zones les plus difficiles d'accès, utiliser le karcher. Toutefois, je ne recommande pas son utilisation, c'est un peu violent, l'eau risque de s'infiltrer où il ne faut pas.
La semaine prochaine (si on peut), on finira ce qui n'est pas parti au chiffon et white-spirit.